Au moment de créer votre entreprise, l’une des premières décisions que vous allez devoir prendre est de choisir le statut de celle-ci : SARL ou SASU ? Chaque forme d’entreprise dispose d’avantages et d’inconvénients. Cela se réfléchit en amont en ayant à l’esprit son projet d’entreprise et ses objectifs in fine.
Quelques points communs ente une SASU et une SARL
Alors que la SARL (Société à responsabilité limitée) s’avère connue de tous, la SASU (Société par actions simplifiée unipersonnelle) est une entreprise composée par un seul associé qui va définir les règles d’organisation. Elle fixe aussi le montant du capital social de l’entreprise.
Toutefois, ces formes d’entreprises ont des points en commun.
D’abord, ces deux sociétés sont constituées d’un seul actionnaire. Concrètement, l’EURL est la forme unipersonnelle de la SARL tandis que la SASU est la forme unipersonnelle de la SAS.
Voici un tableau avec les autres caractéristiques communes entre SASU et SARL.
Points en commun entre SARL et SASU | Explication |
L’imposition des bénéfices | Le régime fiscal classique est l’impôt sur les sociétés. |
Le capital social minimal | Le montant du capital social est fixé librement par l’associé. Un euro symbolique suffit pour créer votre entreprise. |
La protection du patrimoine | Les deux formes juridiques permettent de protéger le patrimoine personnel puisque la responsabilité des associés demeure limitée aux apports. |
Différences entre SARL et SASU
Tableau récapitulatif des principales différences entre une SASU et une SARL au moment de la création d’entreprise.
Différences | SASU | SARL |
Le nombre d’associés | 1 seul associé (appelé associé unique) | Nombre compris entre 2 et 100 |
Les modalités d’organisation de l’entreprise | Modalités fixées librement par l’associé unique au moment de la rédaction des statuts. Cession des actions simple, rapide et peu coûteuse. | De nombreuses dispositions législatives encadrent la rédaction des statuts. Marge de manœuvre des associés faible dans l’organisation. Cession des parts sociales encadrée par une procédure dite d’agrément. |
Le statut social du dirigeant | Président de SASU affilié au régime général de la Sécurité sociale comme assimilé-salarié (dispose de la même protection sociale qu’un salarié sauf pour l’assurance-chômage). | Gérant de SARL est rattaché à la Sécurité sociale des indépendants (aujourd’hui, les indépendants sont désormais rattachés à la Sécurité sociale) |
Le montant des charges sociales à payer | Paiement de charges sociales entre 50 et 70 % de sa la rémunération nette. Idéale pour une rémunération inférieure à 25 000 € | Paiement de charges sociales entre 35 et 55 % de la rémunération nette. Idéale pour une rémunération supérieure à 25 000 €. |
Le montant des cotisations et prestations retraite | Le dirigeant cotise aux mêmes caisses de retraite que les salariés. | Montant des cotisations sociales moins important que pour une SASU. |
Les dividendes | Possibilité de bénéficier des avantages de l’arbitrage rémunérations/dividendes en fin d’exercice. | Dividendes soumis à cotisations sociales comme les salaires. |
La retraite | Idéale pour une meilleure retraite (si la masse distribuable ne dépasse pas les 150 000 €) | Idéale pour une cotisation minimale à des organismes publics ou pour se constituer soi-même sa retraite. |
Processus de création
La création d’une entreprise, qu’elle en SASU ou en SARL présuppose des formalités quasiment identiques.
En effet, pour disposer de votre immatriculation au RCS (registre du Commerce et des sociétés) et obtenir votre numéro Kbis, vous devez déposer un dossier de création d’entreprise (formulaire M0) au Centre de formalités des entreprises (CFE) ou alors au greffe du tribunal de commerce.
Plusieurs étapes intermédiaires sont aussi obligatoires dans un cas comme dans l’autre à l’image de la publication de la création d’entreprise dans un journal d’annonces légales.
De plus, il n’existe pas de différence entre une SARL et une SASU au niveau de :
- La qualité des associés ;
- L’obligation de rédaction des statuts ;
- La durée de vie de l’entreprise ;
- Le choix des activités ;
- L’apport en capital social.
À noter qu’il est possible, depuis avril 2017, de décider à l’unanimité de ne pas nommer de commissaire aux apports à condition que :
- Aucun apport en nature ne doit pas être supérieur à 30 000 €
- Le capital social ne doit pas être constitué d’apport en nature.
Enfin, dans une SARL, une information préalable ou une autorisation préalable du conjoint s’avère obligatoire. À ce titre, le conjoint peut demander 50 % des titres obtenus en contrepartie de l’apport d’un bien commun.
Pour une SASU, les apports de biens communs réalisés par un seul conjoint ne demandent aucune information ni accord.
Que choisir finalement ?
Concrètement, les entrepreneurs qui décident d’opter pour une rémunération en dividendes et de bénéficier d’une meilleure couverture sociale vont se tourner la SASU.
Pour ceux qui désirent privilégier la rémunération mensuelle du dirigeant, la SARL est le choix le plus judicieux.
Quel que soit votre choix, il est essentiel de se faire accompagner au moment de la création d’entreprise.
Des acteurs majeurs comme Legalvision, Legalstart ou encore l’aide d’un expert-comptable peuvent être d’un secours non négligeable dans les premiers moments de vie de votre entreprise.